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SFiction
20 avril 2009

Science fiction: Un lien avec la réalité ?

Depuis la Révolution Industrielle commencée au XVIII siècle, le progrès technologique n’a fait qu’accélérer davantage. Notamment après la Seconde Guerre Mondiale. En quatre siècles, l’humanité a plus progressé au niveau technologique que pendant tout le Moyen Âge. Ce qui est « high-tech » aujourd’hui sera obsolète le lendemain.

Déjà Jules Vernes durant le XIXème siècle écrivait déjà des voyages sous-marins, autour du monde en 80 jours ou encore dans l’espace. Ce qui pour l’époque paraissait irréaliste et impossible a faire. C’était des romans d’anticipation ou de ce que l’on appellera plus tard Science Fiction. Pourtant regardons attentivement. Nous sommes en 2009, cela fait déjà 40 ans que l’homme a posé le pied sur la lune, nous possédons de sous-marins capables d’explorer les profondeurs océaniques, et nous pouvons voyager autour du monde en moins de 80 jours ! Ce qui était science fiction il y’a un peu plus d’un siècle et demi est devenu une réalité. Qui sait ce qu’il se passera d’ici la fin du XXIème siècle ? Nous pouvons donc nous poser cette question, quel est cet apport de la science fiction dans notre réalité ?

Cette conviction est renforcée par le fait que des innovations technologiques décrites par les œuvres cyberpunk au début des années 1980 sont aujourd'hui devenues quasi-réalisables : la matrice, un réseau planétaire reliant tous les individus auquel ressemble de plus en plus Internet, en est l'exemple le plus frappant. Toutefois, certains auteurs de science-fiction, comme Joe Haldeman insistent sur le fait que la science-fiction en général et le cyberpunk en particulier n'ont pas pour vocation de prédire l'avenir mais de décrire le présent. Le roman Tous a Zanzibar (John Brunner 1968) décrit par exemple des sociétés surpeuplées dont les membres ont développé un individualisme exacerbé tout en déléguant leur responsabilité et leur pouvoir de penser à des super-calculateurs, ce qui n'est rien d'autre que la mise en exergue d'éléments observables dans les années 1960-1970.
La peur d'une apocalypse nucléaire de la Guerre Froide est remplacée par celle des OGM du clonage humain, du tout informatique, des rapprochements entre le réel et le virtuel et des déviances dans lesquelles le capitalisme fou entraîne les progrès de la science. Ce sont les œuvres cyberpunk qui popularisent l'idée de la fusion de l'humain et du spirituel avec la machine donnant ainsi naissance à des êtres hybrides, constitués de chair et de métal. La notion de membres artificiels, c'est-à-dire de prothèses intelligentes, plus résistantes et plus sensibles que des membres naturels, a été introduite avec le cyberpunk. De manière générale, nombre de personnages de romans cyberpunk possèdent un corps dont les facultés ont été augmentées artificiellement, que ce soit par des nanomachines ou des drogues.
Dès le milieu des années 80 , les auteurs comme Gibson et Sterling annonçaient que le « mouvement cyberpunk » était déjà moribond, récupéré par Hollywood, digéré et recraché sous une forme dépourvue de son élément « punk ». On peut éventuellement expliquer la diminution du nombre d'œuvres cyberpunk par le fait que certains thèmes abordés, qui étaient auparavant futuristes et précurseurs, sont de plus en plus vrais dans nos sociétés modernes. On pense notamment aux thèmes, qui furent novateurs mais ne le sont plus, de l'émergence d'un réseau mondial de communication (internet), du terrorisme de masse, du pouvoir de l'État qui s'amoindrit au profit des grandes entreprises, des prothèses et implants, etc. Ainsi, en 2007, Charles Stross publie le roman Halting State qui se passe en 2016 mais dont les problématiques contemporaines reflètent l'actualité de 2005-2006. Il faut peut-être alors plus parler de réorientation d'une partie du cyberpunk que d'une fin.

À travers l’illusion d’évasion, la science-fiction nous rapproche de questions intimement liées à notre présent, ici. Elle nous permet d’envisager toutes sortes de variantes, de nouvelles solutions, aussi bien sur le plan matériel que philosophique. La distance créée par cet « espace-temps » inventé, permet de laisser libre cours à l’imaginaire et aux possibilités infinies qui s’ouvrent à nous lorsqu’on n’a plus peur d’utiliser le « si ». Nous sommes également en droit de se demander si c’est la science fiction qui puise ses origines dans la réalité ou si il s’agit de la réalité qui est influencée par la science fiction. Le cas du téléphone portable est un exemple assez concret étant donné qu’il aurait été des « communicateurs » utilisées dans Star Trek entre les différents protagonistes de cette série très connue et qui compte de nombreux fans.

En plaçant une bonne partie de leurs récits dans le futur, les auteurs de SF ont parfois été pris pour des prophètes des temps modernes et se sont donnés la lourde tâche de devancer la technologie et de constamment réinventer le futur. Cependant la science fiction permet également de mettre en garde contre les abus et dangers de la technologie utilisée en créant un futur fictif. On peut notamment le remarquer en regardant des films tels que 1984, Matrix, ou Je Suis Une Légende.

Mais à une époque où les progrès technologiques avancent a une telle vitesse, la réalité (notamment ce qui relève de la robotique ou des biotechnologies comme le clonage par exemple) a vite fait de dépasser la science-fiction…

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